De nos jours, les journaux abordent régulièrement de façon alarmante la menace de pertes d’emplois résultant d’avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique. Je travaille depuis de nombreuses années dans le domaine de la planification automatique des emplois du temps et la différence entre celle-ci et les technologies émergentes d’automatisation (comme les voitures sans conducteur et autres formes d’intelligence artificielle) me parait claire. J’ai pu m’apercevoir qu’il serait facile de confondre les deux et d’avoir par conséquent des attentes peu réalistes et certaines craintes.

Commençons par les craintes. Certains pensent que CELCAT Planification automatique pourrait prendre la place des gestionnaires d’emplois du temps qui risqueraient alors perdre leur poste. Un client m’en a récemment parlé au début d’un projet d’implémentation de planification automatique et je me suis rendu compte qu’elle craignait de perdre son emploi parce qu’elle n’avait pas pleinement compris ce qu’était la planification automatique. En réalité, il est très peu probable que la planification automatique puisse remplacer un gestionnaire des emplois du temps humain.

Il est vrai que la planification automatique peut accomplir des tâches répétitives plus rapidement, mais ces tâches ne représentent pas la majorité du travail d’un gestionnaire des emplois du temps, même si elles peuvent prendre beaucoup de temps à certaines périodes de l’année. Les gestionnaires d’emplois du temps doivent souvent faire preuve de créativité pour trouver des solutions à des problèmes inattendus, utiliser leur bonne connaissance locale des ressources et des personnes pour prendre des décisions complexes et traiter les cas ne respectant pas les règles et modes de fonctionnement bien établis, bien souvent dans des conditions stressantes et dans des délais très courts.

Ce n’est pas ce que fait la planification automatique. Elle ne vous suggérera pas de passer un coup de fil rapide à Mme Dupont, à qui vous avez rendu service auparavant, pour lui demander au dernier moment si elle peut enseigner sa classe dans le bâtiment d’à côté parce que le projecteur dans salle occupée par un autre groupe d’étudiants ne marche plus et que la salle qu’elle devait occuper ferait l’affaire. Par contre, la planification pourrait libérer quelques jours ou quelques heures de votre temps pendant la phase de construction de l’emploi du temps annuel pour que puissiez consacrer ce temps aux tâches plus complexes nécessitant une intervention humaine.

La planification automatique pourrait, par exemple, effectuer 80% à 90% de vos affectations de salles qui sont simples en quelques minutes, libérant votre temps que vous pourrez consacrer aux cas plus complexes, qui requerront peut-être des négociations ou un assouplissement des règles. Si vous avez de la chance et suffisamment de ressources, la planification automatique pourrait peut-être effectuer 100% des affectations de salles et/ou d’heures, mais pour ce faire, il faudrait tout d’abord la paramétrer.

Ce qui nous amène à un autre aspect de la planification automatique: elle requiert la présence un operateur humain hautement spécialisé. Quelqu’un doit en tout premier lieu paramétrer les données, les règles, les contraintes et leurs pondérations et en assurer la maintenance. Quelqu’un doit s’assurer que les règles reflètent bien les politiques de l’établissement, que les modifications soient incorporées dans le modèle et que les résultats de la planification automatique soient acceptables pour les utilisateurs finaux, c.-à-d. les étudiants et le personnel. Seul un gestionnaire des emplois du temps expérimenté est en mesure de définir les règles et d’interpréter les résultats. La planification automatique ne devrait donc être considérée que comme un outil et un complément du gestionnaire des emplois du temps et de ses compétences, et non pas comme son remplaçant.